Présentation

Page-presentationCréée en mars 2014, l’association a pour vocation de réunir, archiver, valoriser et promouvoir l’ensemble de l’œuvre du reporter de guerre, photographe, réalisateur et écrivain Patrick Chauvel.
Ce fonds d’archives permettra la sauvegarde de ce patrimoine et ouvrira aux chercheurs et aux universitaires une source d’information représentant à ce jour près d’un demi-siècle d’histoire internationale.
L’association a aussi pour objectif de développer des pistes de réflexion en organisant des rencontres sur des thématiques telles que le devoir de mémoire, la paix, les révolutions, la résistance, la répression, la guerre… Elle se donne également pour mission de défendre et promouvoir l’éthique du reportage en zones de conflits et de contribuer à la formation de jeunes reporters.
La transmission étant au cœur de cette association, celle-ci représentera et diffusera d’autres photographes, témoins de l’Histoire, dont les reportages sont méconnus ou oubliés.
L’association poursuit ses buts à travers différents événements : expositions, projets éditoriaux, projections de films, conférences, workshops…

1984 Liban, Beyrouth © Patrick Chauvel.

 

« On ne savait pas ! »

Cette phrase entendue à la fin de la Seconde Guerre mondiale n’est plus possible. Aujourd’hui on sait.
Les journalistes sont partout épaulés par des « reporters citoyens ». L’information circule dans le monde entier par des réseaux de toutes sortes, rapide et en temps réel. Une technologie fabuleuse au service de l’information qui a changé les moyens de travailler.

Transmettre rapidement, c’est un plus, mais cela n’exclut pas de prendre son temps pour observer, s’imprégner des évènements afin de mieux comprendre et raconter. Le défi pour les journalistes qui sillonnent le monde est de rester des témoins passionnés qui prennent le temps d’être à l’écoute.  Trouver la bonne distance, pour photographier.

 « La première victime de la guerre est la vérité ! » c’est à nous de la rechercher, de la trouver et de la montrer. Notre pouvoir n’étant que la moyenne de ce que l’on peut faire et de ce que les circonstances nous permettent. En zone de guerre cet accord de notre propre force avec la fatalité des événements est fragile. Une mission difficile, on est dans « l’Histoire bataille » et nos témoignages feront partie de la mémoire collective.

Une lourde responsabilité qui est aussi une chance formidable, celle d’avoir un objectif clair. Être celui à qui les hommes en colère confient leur détresse. Partager leurs épreuves pour ensuite raconter à ceux qui veulent savoir. Connecter le monde de la paix avec celui de la guerre, pour que les hommes décident de leur destin en connaissance de cause.

 Une passion, une façon de vivre que j’aimerais transmettre pour ne plus entendre : « On ne savait pas ! ». Aujourd’hui ceux qui ne savent pas sont ceux qui ne veulent pas savoir… 

Patrick Chauvel