2013 – Brésil – Opération pacification

2013 – Brésil – Opération pacification

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En prévision du mondial de foot et des JO, la mégalopole brésilienne, une des villes les plus violentes du monde, livre une bataille incessante contre les narcotrafiquants. Une politique de « pacification »à haut risque.

« Le gouvernement a laissé faire pendant trente ans. Il ne s’est pas intéressé aux pauvres, les favelas se sont multipliées, et les trafiquants ont fini par remplacer l’Etat absent », explique un major de la police militaire. A tel point qu’en 2009 Rio détenait le record de la ville la plus dangereuse au monde, avec plus de 4800 morts par balles, coups de couteau, de hache ou de machette. Plus de la moitié des homicides sont directement liés au trafic de drogue. cette année-là, les forces de police ont tué 1188 personnes et compté118 décès dans leurs rangs. les milices de la police, la liga da justiça, touchaient alors une prime par trafiquant abattu, la prime « shérif ». Et les trafiquants ne considéraient la police que comme un autre gang, juste mieux armé.C’est pourtant lors de cette même année 2009, au cours du second mandat du président Lula, que le gouvernement a lancé un vaste programme pour reprendre le contrôle de ces zones. Plusieurs équipes des forces spéciales de la police militaire mène ces opérations de « pacification »au sein des favelas.

Un nettoyage qui s’accélère en prévision du Mondial de 2014 et des jeux Olympiques de 2016. Cependant, sur les 1020 favelas recensées une trentaine seulement sont pacifiées. C’est a dire que les trafiquants sont arrêtés ou éliminées. Avec une préférence pour la second option. En Juin 2014, le monde aura les yeux braqués sur le pays .